vendredi, juin 15, 2007

Sucre

Sucre, c’est avant tout une ville charmante. Une ville avec de nombreuses églises et habitations coloniales. Une habitation coloniale est typiquement composée de trois cours distinctes entourées de bâtiments. Ces cours correspondent respectivement au lieu de vie des maîtres espagnols, à celui des locaux au service des maîtres, et enfin à celui des personnes encore situées en dessous. Beaucoup d’habitations de la ville s’organisent donc autour de courettes où il est agréable de se reposer à l’abri du soleil tapant de la journée.






Sucre sans l’énergie

Peu après notre arrivée en ville, Anne est malade. Ah, les joies des découvertes culinaires faites au fil des destinations! Vraisemblablement rien de grave, mais il n’est pas question d entreprendre de longs voyages en bus dans ces conditions. Il est même difficile d’entreprendre ces ballades que nous comptions faire.

Les jours passent et les choses ne s’améliorent pas. Nous sommes coincés là. Pour la première fois depuis notre départ, nous nous surprenons chacun à rêver de notre confort en Belgique. Sans oser le dire à l autre pour ne pas le démoraliser.
Ces neuf mois à ne savoir que rarement où nous dormirons ce soir et où nous serons demain nous ont fatigués. La pause tant méritée s’impose d’elle même, mais elle n’est pas agrémentée du confort voulu. Il fait encore et toujours froid dès qu’on quitte le soleil, et il n’est agréable à personne de rencontrer un rat dans les couloirs de l’hôtel... Ce sont toutes ces petites choses sur lesquelles on passe allègrement en d’autres temps mais qui pèsent une fois que la fatigue s’est engouffrée. En d’autres circonstances notre réponse eut été de nous déplacer vers un environnement plus plaisant ou excitant, mais nous sommes bien cantonnés dans cette ville dont nous pensons avoir déjà fait le tour.

Alors on s’occupe doucement. Comme lors de la semaine de grisaille à Punta Arenas, on fait un atelier « reprisage de chaussettes » et on déambule en ville toute une après midi/journée sous prétexte d’une excursion quelconque.

Après les églises et couvent et le marché, nous visitons et revisitons le très beau musée sur l’art du tissage traditionnel. On goûte à tout. Même à un spectacle inattendu: un rally automobile! C’est bien la dernière chose que nous nous attendions à trouver ici. De la vraie caisse de course comme au Bianchi Rally! La seule chose qu’on n’aura pas faite, c’est la visite du parc jurassique dans un camion peinturluré de dinosaures.








Manifestation volontaire obligatoire

Passer tant de temps en ville sans but très précis permet d’être spectateur disponible pour tout ce qui s’y passe. Ainsi la manifestation pour l’environnement. Tout le monde y passe : les écoles, les policiers, l’armée, les infirmières… et en ordre bien rangé. Un grand moment. Il n est pas tous les jours donné de voir des policiers déguisés en rats, des infirmières en fleurs et des militaires en troncs d’arbre ou en fougère (enfin si, ça ça arrive). L’ordre très strict de ce défilé permet tout de même de se demander si les participants sont volontaires et convaincus par la cause que leurs pancartes défendent.

Les infirmières ...


les militaires...


et la police nationale qui est contre le mal pour le bien de tous !

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