dimanche, juillet 22, 2007

Panama : Bosque Palo Seco

Promenade avec Guillermo

L’expérience sur l’île de Zapatillas nous a tellement séduits que nous décidons de jouer la carte nature une deuxième fois dans la réserve de Bosque Palo Seco, située à l’intérieur des terres, sur la route vers la côte Pacifique. Le bus nous débarque au milieu des bois, près d’une grande hutte sur pilotis que nous avons du mal à prendre pour le bureau du gardien de la réserve. Nous pensons y passer peu de temps et pourtant nous y resterons trois nuits.


Guillermo -notre hôte- et son collègue se relaient pour habiter cette hutte très sommaire et surveiller l’ensemble de la réserve qui s’étend sur 160.000 hectares.



Dès le premier matin, le garde forestier nous emmène en visite des bois proches. Avec notre guide, nous aurons la chance d’approcher les singes « congo » (Alouatta palliata) et dire que nous prenions leurs cris pour des aboiements de chiens... Guillermo doit les protéger des locaux qui les chassent pour leur viande et surtout pour leur graisse. Tâche difficile à réaliser pour ces deux « gardes forestiers » peu formés et non motorisés devant s’occuper à eux seuls de l’entretien et la protection de cet immense territoire. Une image qui dépeint bien la situation des parcs nationaux à travers le Panama.

cherchez la bêbête




Safari Nocturne dans le jardin de l’Arlette Vincent locale



Mais qui a jeté un sort au Petit Prince ?


La petite dame tenant le restaurant juste en contrebas de la cahute que Guillermo partageait avec nous nous a vus fidèles à ses menus simples et délicieux.... Elle se faisait également une joie, chaque soir, de partager avec nous sa connaissance des plantes et animaux de la région, ou encore de nous montrer grenouilles et insectes se promenant dans son jardin remplis d’orchidées, un peu comme au Jardin Extraordinaire… Quel bonheur de passer du temps avec cette passionnée!




Entre deux explorations de son jardin à la lampe de poche, elle sert ses repas aux routiers qui font halte devant son établissement. Elle tient en quelque sorte le resto-route local. Elle cuisine à la lampe de poche et on mange à la lumière d’une ampoule reliée à une batterie de camion.




dimanche, juillet 15, 2007

Panama : Bocas del Toro

De la moiteur de Panama City nous nous embarquons vers la moiteur encore plus écrasante de Bocas, ville côtière sur la mer des Caraïbes, à deux pas de la frontière du Costa Rica.

Cette humidité décide un soir de s’abattre sur nos têtes. Un bruit étrange et fort fait lever la tête à tout le monde… Quelques secondes avant de sentir sur nous les lourdes gouttes, leur nuée se fait déjà entendre Tous aux abris ! En l’espace d’une vingtaine de mètres à courir nous sommes déjà trempés comme des soupes. L’averse ne durera pas plus de 15 minutes.

Ce n’est bien sûr pas la pluie qui attire les touristes à Bocas mais la mer, les îles et la vie marine.

Nous allons donc à la pêche aux informations auprès de l'organisme officiel de gestion des parcs nationaux du Panama (ANAM). Discutant avec les préposés des diverses îles et animaux à voir dans le coin, ils éveillent notre intérêt pour les îles Zapatillas. L’une des deux est ouverte aux touristes et est en permanence sous la « surveillance » d’un employé de l’ANAM. Nous embarquerons donc avec l’un d’eux pour camper deux nuits sur son île.
Aucun mammifère mais plein d’oiseaux, un festival de lucioles, des gros lézards et des caïmans. Aussi des tortues mais nous ne les verrons pas malgré les nombreuses plongées sur les récifs de corail.



samedi, juillet 07, 2007

Arrivee a Panama City

Apres un long periple aerien, nous arrivons enfin à Panama City.

Trompes par l air conditionne de notre hotel, nous sortons encore accoutrés comme ceux qui n´ont pas compris qu´ici il fait chaud ET humide. On comprendra vite !


Première étape urgente accomplie (trouver un Lonely Planet sur le Panama) nous commencons à visiter un peu en nous promenant dans le quartier de "Casco Viejo". Ce n´est actuellement plus du tout le centre de la ville dont on appercoit un peu plus loin les hauts buildings.

canal de Panama

dimanche, juillet 01, 2007

Perou : suite et fin

Apres un passage eclair a Arequipa (arrivee ultra matinale en bus... depart le soir meme avec un autre bus de nuit)
nous nous embarquons pour Lima ou nous retrouvons Olivier G. qui y habite depuis deux ans.

Il nous fera decouvrir d excellents mets peruviens qu il semble s appliquer a tous tester !

La brume hivernale qui ecrase la ville et le confort de son appartement feront de nous de vrais pantouflards ..... on se met en harmonie avec son chat et on ne sort presque pas ! Quel plaisir d etre a l interieur !

On delaisse enfin notre rythme infernal des dernieres semaines pour recharger tranquillement nos batteries et nous appreter a passer a l etape suivante : l Amerique Centrale.

dimanche, juin 24, 2007

Choquequirao

Comme nous sommes alles jusqu au Machu Picchu en train et bus ... nous nous decidons a aller voir un autre site Inca en transpirant un peu plus !

Choquequirao fait donc l objet de notre choix apres avoir obtenu les bons tuyaux d une voyageuse... Elle nous met en contact avec un habitant du village de Cachora, d ou les treks partent, afin de nous permettre de travailler "avec la source" et de nous eviter les prix exhorbitants des agences de voyage installees a Cuzco.

Cachora


Ni une ni deux, nous nous engageons donc avec ce local qui nous degote un cheval et un guide. Euh non, pas vraiment un guide, juste un "arriero", soit un type qui tire ou pousse le cheval sur le chemin.
Nous arrivons le matin meme du depart en trek au village de Cachora ou Americo, notre arriero nous attend avec le brave canasson.




Americo et Canasson


Nous nous en remettons donc a lui pour nous mener jusqu a ce site qui n est a ce jour atteignable qu a pied.

Ce trek de 4 jours et 3 nuits sera autant une aventure pour nos jambes que pour notre patience.



Du point de vue "sportif" ce n est pas de la tarte. Pour atteindre le site, il faut encaisser un denivele de 1600m (descente) avant de trouver l energie pour remonter 1600m egalement sur l autre versant de la vallee. Au retour, c est rebelote !




Du point de vue "sante mentale" et exercices de patience... on vous conseille juste de voyager avec notre arriero pendant 4 jours.

Disons simplement qu il n est pas la personne la plus eclairee que nous ayons rencontree au cours de notre voyage...
- avant de partir : si on ne lui avait pas rappele qu il devait avoir une tente et des tapis de sol, nous serons partis sans. Ca peut etre genant quand on campe a plus de 3000m d altitude.

- avant de partir : on lui demande s il a bien de quoi cuisiner, des assiettes, couverts et tasses pour nous trois. Il a l air surpris puis nous affirme que tout va bien. Il sort deux tasses et nous insistons sur le fait que nous sommes trois... oui oui oui.
Au final : pas d assiettes, pas de couverts, seulement une tasse (mais ou est passee la deuxieme que nous avions vue ?).
- premier soir : nous lui donnons la nourriture pour le repas a preparer (il est convenu qu il cuisinerait pour nous trois chaque jour avec les aliments que nous avons achetes avant)... Ah, cuire du riz ... mais comment on fait ? Il faudra lui expliquer.
- deuxieme soir : il nous abandonne a notre tente et nous dit que nous devrons nous debrouiller pour cuisiner sans lui ce soir... il va dormir plus loin et nous retrouvera le lendemain matin. Gentiment il nous prepare trois pierres sur lesquelles il pose l unique casserole qu il a emportee pour cuisiner et nous fournit une reserve de bois. Au fait, au campement, il y a un panneau qui interdit les feux... oups.

- troisieme soir : sa lampe torche tombe a plat alors qu il prepare a manger... comme un enfant, il vient nous demander d acheter une bougie (au tenancier du "camping" ou nous sommes installes). Il semble juste avoir oublie qu il avait recu de l argent de l organisateur du trek pour faire face a ce genre de "depenses"...
- tous les jours : on retrouve tomates, bananes et autres aliments frais dans un etat pas possible chaque fois qu il deselle le cheval.... Ca devait etre un peu complique pour lui de songer a mettre les aliments fragiles dans sa casserole par exemple... ca aurait pu les proteger... mais "a quoi bon" semble-t-il penser... une mandarine ou du jus de mandarine, c est pareil, non ?





En somme, notre aventure avec Americo nous laisse beaucoup beaucoup d anecdotes et de bons souvenirs. Ne soyons pas vache. Aussi etrange qu il pouvait nous paraitre, ce petit bonhomme courageux finissait quand meme toujours par se debrouiller. Pas d assiettes ni de tasses ni de couverts ? Il est presque chaque fois parvenu a en emprunter ou a pu aussi compter sur nos systemes D.

mercredi, juin 20, 2007

Machu Picchu


De la pleine brume au plein soleil, une journee entiere ne nous aura pas suffit a apprecier l ensemble de ce site Inca.



mardi, juin 19, 2007

Arrivee au Perou : Cuzco

Notre arrivee au Perou nous permettra de confirmer toutes les echos d autres voyageurs : Au Perou, on se fait voler des trucs dans les bus.
Des petits filous se sont donc empares de notre sac en plastique, laisse negligement a nos pieds dans le bus, contenant nos biscuits (aaaah, pas de snack ce soir et pas de petit dejeuner demain) et un t-shirt (ca c est plus triste). Bien sur, cela s est passe sur les 30 dernieres minutes du voyage alors que nous etions sur le point d arriver lentement a Cuzco.
Lentement ? Forcement, quand on eclate un pneu (baaaaang !) a quelques kilometres du centre ville on ne va pas prendre la peine de le remplacer mais on va juste rouler un peu moins vite ... Faudrait pas perdre le sens pratique !

Arrivant donc plus leger d un sac, nous sommes les derniers a entrer dans le terminal de bus. La nuit etant tombee depuis longtemps, la ville n ayant pas excellente reputation et n ayant pas reserve de logement nous esperons que le terminal n ait pas encore ete deserte par les rabatteurs d hotels.
Ouf, il y a bien une dame qui nous vante son etablissement.
C est central, moins cher qu espere et il y aurait de l eau chaude. C est tout vendu.
Nous prenons donc le taxi avec elle pour nous rendre a son hotel. Bonne suprise, c est impeccable (l hotel a ouvert il y a 15 jours) et c est vraiment central.

Sans biscuits nous sommes donc contraints de sortir nous chercher un bout a grignoter et tombons ainsi sur une gargotte sympa qui deviendra le QG de toutes nos fringales a Cuzco.

La ville est en fete, tous les jours on tombe sur fanfares, processions et defiles.



et on y fait de chouettes rencontres ...

Cette ville, etant LE point de passage quasi oblige pour se rendre au Machu Picchu, est egalement tres touristique.

On est donc rarement tranquilles plus de 5 minutes.

Pour preuve, voici un compte rendu fidele d une heure passee assis sur la place centrale.
13h55 : nous nous asseyons sur les escaliers devant la Cathedrale
13h57 : une jeune-fille nous propose de lui acheter une poupee en tissu
14h02 : une femme nous propose des poupees
14h02 : un jeune garcon nous propose un "shoeshine" (euh ? ca se voit pas que nos chaussures ne sont pas en cuir ?)
14h03 : la femme est toujours occupee a nous proposer ses poupees
14h03 : la meme femme nous propose des sacoches
14h04 : on nous propose des peintures
14h04 : la femme aux poupees et sacoches s en va
14h04 : un jeune homme nous propose un "shoeshine"
14h05 : un autre jeune garcon nous propose un "shoeshine" (ca se voit pas qu on vient de dire non ?)
14h07 : une jeune femme nous propose des peintures
14h09 : la vendeuse de pulls en Alpaga passe devant nous et nous ignore ! (et quoi, on n a pas l air de touristes ?!)
14h11 : un jeune garcon nous propose un "shoeshine" (on se demande si on ne devrait pas s acheter de nouvelles chaussures .... en cuir)
14h12 : un policier siffle et s approche de nous et fait deguerpir un enfant qui tente de vendre des choses aux touristes. Hmm, ca risque d etre un peu plus calme dans les minutes a venir.
14h15 : un garcon nous propose de nettoyer nos chaussures (lui, il a compris que nos chaussures ne se cirent pas)
14h17 : une jeune fille nous approche avec des colliers mais finalement nous evite alors qu elle est encore a quelques metres. Il semble que la vue de la policiere proche de nous la fasse renoncer
14h19 : un jeune homme nous propose des cartes postales
14h20 : quatre dames s approchent des escaliers... TRIIIIIIIIT TRIIIIIIT, la policiere les chasse
14h27 : une femme nous propose des poupees
14h43 : une femme nous propose des calebasses taillees
14h44 : une femme nous propose un dictionnaire quechua
14h45 : un jeune homme nous propose des cartes postales
14h49 : un garcon nous propose un "shoeshine"
14h49 : un garcon nous propose des marionnettes miniatures
14h53 : un jeune homme nous propose des cartes postales

14h55 : on a a eu assez, on se leve....

Ca bien sur, c est sans compter tous les autres moments ou, en rue, on nous propose des infos sur le Machu Picchu, des restaurants, des discotheques, des massages (vous connaissiez les massages Incas ???), des pedicures, manucures, de "prendre une photo avec mon petit chien-mon petit mouton-mon petit lama/de moi avec ma bobine de fil que je file a la toupie", des ceintures tissees (oups, cette fois on a craque), des bijoux (re-oups, on a re-craque), des CDs de musique andine, des bonbons a la coca, .....

Eh oh, on a juste un sac a dos...... pas la place pour tous vos souvenirs.... on reviendra !



samedi, juin 16, 2007

Lac Titicaca et Isla del Sol

Après une longue semaine à Sucre, Anne prend courageusement le risque de tenter un long voyage en bus de nuit. Nous sommes un peu anxieux mais le fait de partir vers de nouvelles aventures fait du bien à notre moral. Apparemment, c’est changer d’air qu’il fallait. Une fois quitté Sucre, les soucis de santé s’évanouissent.

Nous avions envisagé de sortir des sentiers battus, que nous avons peu quittés en Bolivie, mais ce sera pour une autre fois. Nous nous dirigeons vers le lac Titicaca et l’Isla de Sol. C’est un classique pour ceux qui passent un peu de temps en Bolivie.

Partagé entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca s’étend sur 8.290 km carrés, dans une dépression du nord de l Altiplano. Sa taille impressionnante (176 km de long et une largeur moyenne de 66km) en fait le plus grand lac d’Amérique du Sud. Et ce n’est rien par rapport au lac qu’il était avant. Il y a 10.000 ans, alors que le niveau des eaux était de 45 mètres plus haut, le lac Ballivian s’étendait dans l’Altiplano jusqu’au Salar d’Uyuni. Puis son niveau a baissé et il s’est séparé en lac Titicaca d’une part, et lac Minchin d’autre part (qui a son tour a donné naissance au salar, voir notre post du 4 juin).

Le soleil tape fort ici. Pour cette raison 90% des eaux amenées au lac partent en évaporation. Cela fait du Titicaca un lac saumâtre.

L’Ile du Soleil, sur laquelle nous décidons de nous rendre, est la plus grande île du lac. Peuplée en grande partie d'indiens d'origine Quechua et Aymara, on y parle les langues ancestrales, mais aussi l´espagnol. Le nom originel de l’île, en aymara, était Titi'kaka, et c'est elle qui a donné son nom a l´immense étendue d eau.

Nous débarquons sur l’île un jour de fête. C’est la San Antonio. Et à voir les locaux célébrer, c’est important. Tellement qu’il est difficile de trouver un lieu ouvert où manger ce soir. Les tenanciers ont déserté leurs établissements pour faire la fête.




Après avoir déambulé un bon bout de temps, nous trouvons enfin un lieu où nous rassasier. Nous nous régalons de la trucha, variété de truite que l’on trouve dans les eaux du Titicaca, que les locaux préparent à merveille.

Réveillés le lendemain par le chant de l’âne, nous avons la joie de bénéficier d’une superbe vue depuis la chambre d´hôtel. La Cordillère Royale avec ses sommets Illampu -6.368 mètres- et Ancohuma -6.427 mètres- s’étend, enneigée, au delà du lac.



En route. Il n’y a pas de temps à perdre pour faire cette balade. Apres tous ces jours où nous sommes restes inactifs, il nous presse de nous dérouiller les jambes. On re-négocie le prix de la chambre avec la gérante parce que la douche promise ne fonctionnait pas, la chasse non plus, et parce qu’ils avaient oublié de mettre des couvertures pour la nuit (a 4000 mètres, on ne rigole pas avec ça –au passage merci David de nous avoir conseillé d’avoir nos sacs de couchage avec nous en toutes circonstances). On y va. Petit déjeuner dans un hôtel surplombant le lac. Le plat chaud arrive froid comme souvent, et cela ne nous met pas en avance pour la balade qui nous attend.

L’île du soleil est un lieu très important pour la civilisation Inca. L’histoire dit que c’est ici qu’est né le Dieu Soleil. Inca Capac, le premier Inca serait parti d’ici pour fonder la ville de Cuzco, c’est le début de la civilisation Inca. Sur l’île subsistent des ruines, la plupart datant des environs du 15eme siècle après JC. Cependant, les archéologues ont découvert qu’elle était déjà habitée 3000 ans avant notre ère.



Bien que nous ayons réduit le contenu de notre sac au strict minimum, la balade se révèle exténuante. Elle n’aurait posé aucun problème en Belgique et pourtant ici… c’est encore cette altitude qui nous joue des tours ! Certains sommets de « l’Ile aux six collines » sont a plus de 4000 mètres. Nous n’avançons pas au rythme prévu. Désireux de boucler le tour de l’île dans la journée malgré tout, nous laissons derrière nous la chance de loger au village de Cha’lla. Il faut faire vite pour rejoindre Yumani tant qu’il fait clair. Olivier force le pas et Anne suit, forçant deux fois plus. Dix mètres devant, il peut entendre la respiration de la suivante, qui s’essouffle. La tête lui tourne. Après quelques kilomètres, c’en est trop pour elle et il convient de s’arrêter malgré la nuit tombante.

Au sommet de la colline, une silhouette s’est détachée dans la pénombre. On nous guette depuis quelques temps. Nous reprenons l’ascension de cette bute, une des dernières avant le village. Un très jeune enfant vient à notre rencontre. Il récite : «¿Quieren dormir? Tenemos habitaciones con baños privados y con partidos…” qu’on peut traduire par « Vous voulez dormir ? Nous avons des chambres avec salle de bain privée et des chambres avec salle de bain par tagées (en deux mots) ». Souvent, les enfants rabattent les touristes afin de remplir les chambres de l’hôtel de papa et maman, ânonnant un texte appris par coeur. Nous avançons avec lui. Dans une chambre de la petite bâtisse plantée dans le noir sur le flan de la colline brille une bougie. L’hôtelier sait comment parler à deux randonneurs fatigués, qui ont froid et doivent se poser. Pas question d aller plus loin si l’on peut dormir et s’il y a à manger, même si ce n est pas terrible.


Le deal est passé pour une bouchée de pain. L’eau chaude (vraiment un tout petit peu), ce sera pour demain matin parce qu’il n’y a pas suffisamment d’électricité en soirée, mais peu importe. L’hôtel est en construction, ce qui nous vaut le luxe d’être seuls avec la famille dans ce cadre magique. Le registre indiquera que des clients n’y séjournent que tous les trois jours environs. Nous soupons dans la chambre comme le resto n’est pas fini non plus. Le repas est loin d’être « pas terrible » : encore une de ces délicieuses truites dont on se régalerait des jours d’affilée. Réveil le matin avec une autre vue fantastique, sur l’autre coté du lac cette fois.