dimanche, juin 24, 2007

Choquequirao

Comme nous sommes alles jusqu au Machu Picchu en train et bus ... nous nous decidons a aller voir un autre site Inca en transpirant un peu plus !

Choquequirao fait donc l objet de notre choix apres avoir obtenu les bons tuyaux d une voyageuse... Elle nous met en contact avec un habitant du village de Cachora, d ou les treks partent, afin de nous permettre de travailler "avec la source" et de nous eviter les prix exhorbitants des agences de voyage installees a Cuzco.

Cachora


Ni une ni deux, nous nous engageons donc avec ce local qui nous degote un cheval et un guide. Euh non, pas vraiment un guide, juste un "arriero", soit un type qui tire ou pousse le cheval sur le chemin.
Nous arrivons le matin meme du depart en trek au village de Cachora ou Americo, notre arriero nous attend avec le brave canasson.




Americo et Canasson


Nous nous en remettons donc a lui pour nous mener jusqu a ce site qui n est a ce jour atteignable qu a pied.

Ce trek de 4 jours et 3 nuits sera autant une aventure pour nos jambes que pour notre patience.



Du point de vue "sportif" ce n est pas de la tarte. Pour atteindre le site, il faut encaisser un denivele de 1600m (descente) avant de trouver l energie pour remonter 1600m egalement sur l autre versant de la vallee. Au retour, c est rebelote !




Du point de vue "sante mentale" et exercices de patience... on vous conseille juste de voyager avec notre arriero pendant 4 jours.

Disons simplement qu il n est pas la personne la plus eclairee que nous ayons rencontree au cours de notre voyage...
- avant de partir : si on ne lui avait pas rappele qu il devait avoir une tente et des tapis de sol, nous serons partis sans. Ca peut etre genant quand on campe a plus de 3000m d altitude.

- avant de partir : on lui demande s il a bien de quoi cuisiner, des assiettes, couverts et tasses pour nous trois. Il a l air surpris puis nous affirme que tout va bien. Il sort deux tasses et nous insistons sur le fait que nous sommes trois... oui oui oui.
Au final : pas d assiettes, pas de couverts, seulement une tasse (mais ou est passee la deuxieme que nous avions vue ?).
- premier soir : nous lui donnons la nourriture pour le repas a preparer (il est convenu qu il cuisinerait pour nous trois chaque jour avec les aliments que nous avons achetes avant)... Ah, cuire du riz ... mais comment on fait ? Il faudra lui expliquer.
- deuxieme soir : il nous abandonne a notre tente et nous dit que nous devrons nous debrouiller pour cuisiner sans lui ce soir... il va dormir plus loin et nous retrouvera le lendemain matin. Gentiment il nous prepare trois pierres sur lesquelles il pose l unique casserole qu il a emportee pour cuisiner et nous fournit une reserve de bois. Au fait, au campement, il y a un panneau qui interdit les feux... oups.

- troisieme soir : sa lampe torche tombe a plat alors qu il prepare a manger... comme un enfant, il vient nous demander d acheter une bougie (au tenancier du "camping" ou nous sommes installes). Il semble juste avoir oublie qu il avait recu de l argent de l organisateur du trek pour faire face a ce genre de "depenses"...
- tous les jours : on retrouve tomates, bananes et autres aliments frais dans un etat pas possible chaque fois qu il deselle le cheval.... Ca devait etre un peu complique pour lui de songer a mettre les aliments fragiles dans sa casserole par exemple... ca aurait pu les proteger... mais "a quoi bon" semble-t-il penser... une mandarine ou du jus de mandarine, c est pareil, non ?





En somme, notre aventure avec Americo nous laisse beaucoup beaucoup d anecdotes et de bons souvenirs. Ne soyons pas vache. Aussi etrange qu il pouvait nous paraitre, ce petit bonhomme courageux finissait quand meme toujours par se debrouiller. Pas d assiettes ni de tasses ni de couverts ? Il est presque chaque fois parvenu a en emprunter ou a pu aussi compter sur nos systemes D.

mercredi, juin 20, 2007

Machu Picchu


De la pleine brume au plein soleil, une journee entiere ne nous aura pas suffit a apprecier l ensemble de ce site Inca.



mardi, juin 19, 2007

Arrivee au Perou : Cuzco

Notre arrivee au Perou nous permettra de confirmer toutes les echos d autres voyageurs : Au Perou, on se fait voler des trucs dans les bus.
Des petits filous se sont donc empares de notre sac en plastique, laisse negligement a nos pieds dans le bus, contenant nos biscuits (aaaah, pas de snack ce soir et pas de petit dejeuner demain) et un t-shirt (ca c est plus triste). Bien sur, cela s est passe sur les 30 dernieres minutes du voyage alors que nous etions sur le point d arriver lentement a Cuzco.
Lentement ? Forcement, quand on eclate un pneu (baaaaang !) a quelques kilometres du centre ville on ne va pas prendre la peine de le remplacer mais on va juste rouler un peu moins vite ... Faudrait pas perdre le sens pratique !

Arrivant donc plus leger d un sac, nous sommes les derniers a entrer dans le terminal de bus. La nuit etant tombee depuis longtemps, la ville n ayant pas excellente reputation et n ayant pas reserve de logement nous esperons que le terminal n ait pas encore ete deserte par les rabatteurs d hotels.
Ouf, il y a bien une dame qui nous vante son etablissement.
C est central, moins cher qu espere et il y aurait de l eau chaude. C est tout vendu.
Nous prenons donc le taxi avec elle pour nous rendre a son hotel. Bonne suprise, c est impeccable (l hotel a ouvert il y a 15 jours) et c est vraiment central.

Sans biscuits nous sommes donc contraints de sortir nous chercher un bout a grignoter et tombons ainsi sur une gargotte sympa qui deviendra le QG de toutes nos fringales a Cuzco.

La ville est en fete, tous les jours on tombe sur fanfares, processions et defiles.



et on y fait de chouettes rencontres ...

Cette ville, etant LE point de passage quasi oblige pour se rendre au Machu Picchu, est egalement tres touristique.

On est donc rarement tranquilles plus de 5 minutes.

Pour preuve, voici un compte rendu fidele d une heure passee assis sur la place centrale.
13h55 : nous nous asseyons sur les escaliers devant la Cathedrale
13h57 : une jeune-fille nous propose de lui acheter une poupee en tissu
14h02 : une femme nous propose des poupees
14h02 : un jeune garcon nous propose un "shoeshine" (euh ? ca se voit pas que nos chaussures ne sont pas en cuir ?)
14h03 : la femme est toujours occupee a nous proposer ses poupees
14h03 : la meme femme nous propose des sacoches
14h04 : on nous propose des peintures
14h04 : la femme aux poupees et sacoches s en va
14h04 : un jeune homme nous propose un "shoeshine"
14h05 : un autre jeune garcon nous propose un "shoeshine" (ca se voit pas qu on vient de dire non ?)
14h07 : une jeune femme nous propose des peintures
14h09 : la vendeuse de pulls en Alpaga passe devant nous et nous ignore ! (et quoi, on n a pas l air de touristes ?!)
14h11 : un jeune garcon nous propose un "shoeshine" (on se demande si on ne devrait pas s acheter de nouvelles chaussures .... en cuir)
14h12 : un policier siffle et s approche de nous et fait deguerpir un enfant qui tente de vendre des choses aux touristes. Hmm, ca risque d etre un peu plus calme dans les minutes a venir.
14h15 : un garcon nous propose de nettoyer nos chaussures (lui, il a compris que nos chaussures ne se cirent pas)
14h17 : une jeune fille nous approche avec des colliers mais finalement nous evite alors qu elle est encore a quelques metres. Il semble que la vue de la policiere proche de nous la fasse renoncer
14h19 : un jeune homme nous propose des cartes postales
14h20 : quatre dames s approchent des escaliers... TRIIIIIIIIT TRIIIIIIT, la policiere les chasse
14h27 : une femme nous propose des poupees
14h43 : une femme nous propose des calebasses taillees
14h44 : une femme nous propose un dictionnaire quechua
14h45 : un jeune homme nous propose des cartes postales
14h49 : un garcon nous propose un "shoeshine"
14h49 : un garcon nous propose des marionnettes miniatures
14h53 : un jeune homme nous propose des cartes postales

14h55 : on a a eu assez, on se leve....

Ca bien sur, c est sans compter tous les autres moments ou, en rue, on nous propose des infos sur le Machu Picchu, des restaurants, des discotheques, des massages (vous connaissiez les massages Incas ???), des pedicures, manucures, de "prendre une photo avec mon petit chien-mon petit mouton-mon petit lama/de moi avec ma bobine de fil que je file a la toupie", des ceintures tissees (oups, cette fois on a craque), des bijoux (re-oups, on a re-craque), des CDs de musique andine, des bonbons a la coca, .....

Eh oh, on a juste un sac a dos...... pas la place pour tous vos souvenirs.... on reviendra !



samedi, juin 16, 2007

Lac Titicaca et Isla del Sol

Après une longue semaine à Sucre, Anne prend courageusement le risque de tenter un long voyage en bus de nuit. Nous sommes un peu anxieux mais le fait de partir vers de nouvelles aventures fait du bien à notre moral. Apparemment, c’est changer d’air qu’il fallait. Une fois quitté Sucre, les soucis de santé s’évanouissent.

Nous avions envisagé de sortir des sentiers battus, que nous avons peu quittés en Bolivie, mais ce sera pour une autre fois. Nous nous dirigeons vers le lac Titicaca et l’Isla de Sol. C’est un classique pour ceux qui passent un peu de temps en Bolivie.

Partagé entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca s’étend sur 8.290 km carrés, dans une dépression du nord de l Altiplano. Sa taille impressionnante (176 km de long et une largeur moyenne de 66km) en fait le plus grand lac d’Amérique du Sud. Et ce n’est rien par rapport au lac qu’il était avant. Il y a 10.000 ans, alors que le niveau des eaux était de 45 mètres plus haut, le lac Ballivian s’étendait dans l’Altiplano jusqu’au Salar d’Uyuni. Puis son niveau a baissé et il s’est séparé en lac Titicaca d’une part, et lac Minchin d’autre part (qui a son tour a donné naissance au salar, voir notre post du 4 juin).

Le soleil tape fort ici. Pour cette raison 90% des eaux amenées au lac partent en évaporation. Cela fait du Titicaca un lac saumâtre.

L’Ile du Soleil, sur laquelle nous décidons de nous rendre, est la plus grande île du lac. Peuplée en grande partie d'indiens d'origine Quechua et Aymara, on y parle les langues ancestrales, mais aussi l´espagnol. Le nom originel de l’île, en aymara, était Titi'kaka, et c'est elle qui a donné son nom a l´immense étendue d eau.

Nous débarquons sur l’île un jour de fête. C’est la San Antonio. Et à voir les locaux célébrer, c’est important. Tellement qu’il est difficile de trouver un lieu ouvert où manger ce soir. Les tenanciers ont déserté leurs établissements pour faire la fête.




Après avoir déambulé un bon bout de temps, nous trouvons enfin un lieu où nous rassasier. Nous nous régalons de la trucha, variété de truite que l’on trouve dans les eaux du Titicaca, que les locaux préparent à merveille.

Réveillés le lendemain par le chant de l’âne, nous avons la joie de bénéficier d’une superbe vue depuis la chambre d´hôtel. La Cordillère Royale avec ses sommets Illampu -6.368 mètres- et Ancohuma -6.427 mètres- s’étend, enneigée, au delà du lac.



En route. Il n’y a pas de temps à perdre pour faire cette balade. Apres tous ces jours où nous sommes restes inactifs, il nous presse de nous dérouiller les jambes. On re-négocie le prix de la chambre avec la gérante parce que la douche promise ne fonctionnait pas, la chasse non plus, et parce qu’ils avaient oublié de mettre des couvertures pour la nuit (a 4000 mètres, on ne rigole pas avec ça –au passage merci David de nous avoir conseillé d’avoir nos sacs de couchage avec nous en toutes circonstances). On y va. Petit déjeuner dans un hôtel surplombant le lac. Le plat chaud arrive froid comme souvent, et cela ne nous met pas en avance pour la balade qui nous attend.

L’île du soleil est un lieu très important pour la civilisation Inca. L’histoire dit que c’est ici qu’est né le Dieu Soleil. Inca Capac, le premier Inca serait parti d’ici pour fonder la ville de Cuzco, c’est le début de la civilisation Inca. Sur l’île subsistent des ruines, la plupart datant des environs du 15eme siècle après JC. Cependant, les archéologues ont découvert qu’elle était déjà habitée 3000 ans avant notre ère.



Bien que nous ayons réduit le contenu de notre sac au strict minimum, la balade se révèle exténuante. Elle n’aurait posé aucun problème en Belgique et pourtant ici… c’est encore cette altitude qui nous joue des tours ! Certains sommets de « l’Ile aux six collines » sont a plus de 4000 mètres. Nous n’avançons pas au rythme prévu. Désireux de boucler le tour de l’île dans la journée malgré tout, nous laissons derrière nous la chance de loger au village de Cha’lla. Il faut faire vite pour rejoindre Yumani tant qu’il fait clair. Olivier force le pas et Anne suit, forçant deux fois plus. Dix mètres devant, il peut entendre la respiration de la suivante, qui s’essouffle. La tête lui tourne. Après quelques kilomètres, c’en est trop pour elle et il convient de s’arrêter malgré la nuit tombante.

Au sommet de la colline, une silhouette s’est détachée dans la pénombre. On nous guette depuis quelques temps. Nous reprenons l’ascension de cette bute, une des dernières avant le village. Un très jeune enfant vient à notre rencontre. Il récite : «¿Quieren dormir? Tenemos habitaciones con baños privados y con partidos…” qu’on peut traduire par « Vous voulez dormir ? Nous avons des chambres avec salle de bain privée et des chambres avec salle de bain par tagées (en deux mots) ». Souvent, les enfants rabattent les touristes afin de remplir les chambres de l’hôtel de papa et maman, ânonnant un texte appris par coeur. Nous avançons avec lui. Dans une chambre de la petite bâtisse plantée dans le noir sur le flan de la colline brille une bougie. L’hôtelier sait comment parler à deux randonneurs fatigués, qui ont froid et doivent se poser. Pas question d aller plus loin si l’on peut dormir et s’il y a à manger, même si ce n est pas terrible.


Le deal est passé pour une bouchée de pain. L’eau chaude (vraiment un tout petit peu), ce sera pour demain matin parce qu’il n’y a pas suffisamment d’électricité en soirée, mais peu importe. L’hôtel est en construction, ce qui nous vaut le luxe d’être seuls avec la famille dans ce cadre magique. Le registre indiquera que des clients n’y séjournent que tous les trois jours environs. Nous soupons dans la chambre comme le resto n’est pas fini non plus. Le repas est loin d’être « pas terrible » : encore une de ces délicieuses truites dont on se régalerait des jours d’affilée. Réveil le matin avec une autre vue fantastique, sur l’autre coté du lac cette fois.



vendredi, juin 15, 2007

Sucre

Sucre, c’est avant tout une ville charmante. Une ville avec de nombreuses églises et habitations coloniales. Une habitation coloniale est typiquement composée de trois cours distinctes entourées de bâtiments. Ces cours correspondent respectivement au lieu de vie des maîtres espagnols, à celui des locaux au service des maîtres, et enfin à celui des personnes encore situées en dessous. Beaucoup d’habitations de la ville s’organisent donc autour de courettes où il est agréable de se reposer à l’abri du soleil tapant de la journée.






Sucre sans l’énergie

Peu après notre arrivée en ville, Anne est malade. Ah, les joies des découvertes culinaires faites au fil des destinations! Vraisemblablement rien de grave, mais il n’est pas question d entreprendre de longs voyages en bus dans ces conditions. Il est même difficile d’entreprendre ces ballades que nous comptions faire.

Les jours passent et les choses ne s’améliorent pas. Nous sommes coincés là. Pour la première fois depuis notre départ, nous nous surprenons chacun à rêver de notre confort en Belgique. Sans oser le dire à l autre pour ne pas le démoraliser.
Ces neuf mois à ne savoir que rarement où nous dormirons ce soir et où nous serons demain nous ont fatigués. La pause tant méritée s’impose d’elle même, mais elle n’est pas agrémentée du confort voulu. Il fait encore et toujours froid dès qu’on quitte le soleil, et il n’est agréable à personne de rencontrer un rat dans les couloirs de l’hôtel... Ce sont toutes ces petites choses sur lesquelles on passe allègrement en d’autres temps mais qui pèsent une fois que la fatigue s’est engouffrée. En d’autres circonstances notre réponse eut été de nous déplacer vers un environnement plus plaisant ou excitant, mais nous sommes bien cantonnés dans cette ville dont nous pensons avoir déjà fait le tour.

Alors on s’occupe doucement. Comme lors de la semaine de grisaille à Punta Arenas, on fait un atelier « reprisage de chaussettes » et on déambule en ville toute une après midi/journée sous prétexte d’une excursion quelconque.

Après les églises et couvent et le marché, nous visitons et revisitons le très beau musée sur l’art du tissage traditionnel. On goûte à tout. Même à un spectacle inattendu: un rally automobile! C’est bien la dernière chose que nous nous attendions à trouver ici. De la vraie caisse de course comme au Bianchi Rally! La seule chose qu’on n’aura pas faite, c’est la visite du parc jurassique dans un camion peinturluré de dinosaures.








Manifestation volontaire obligatoire

Passer tant de temps en ville sans but très précis permet d’être spectateur disponible pour tout ce qui s’y passe. Ainsi la manifestation pour l’environnement. Tout le monde y passe : les écoles, les policiers, l’armée, les infirmières… et en ordre bien rangé. Un grand moment. Il n est pas tous les jours donné de voir des policiers déguisés en rats, des infirmières en fleurs et des militaires en troncs d’arbre ou en fougère (enfin si, ça ça arrive). L’ordre très strict de ce défilé permet tout de même de se demander si les participants sont volontaires et convaincus par la cause que leurs pancartes défendent.

Les infirmières ...


les militaires...


et la police nationale qui est contre le mal pour le bien de tous !

mardi, juin 12, 2007

Passage de sel à Sucre

Nous prenons notre premier bus bolivien pour rejoindre SUCRE, la capitale, en huit heures de trajet nous a-t-on dit. Il en faudra douze.

Dans la demi-heure qui suit notre départ, le bus s’arrête. Un pneu crevé. Qu’on remplace par une roue de secours… déjà trouée.



Changement de roue. Quelle parfaite roue de secours !


Ca tiendra vingt minutes. Donc rebelote, tout le monde descend. Et deuxième changement de roue.

Changement de….


Moins d’une heure plus tard, re-rebelote : on re-redescend du bus pour re-rechanger de roue… « Euuuh… y’a plus de roue de secours chef, on n’en a emmené que deux ! »
Mais la chance est avec nous. Le bus repose sur quatre roues à l’arrière. Il n’y a qu’à en en prendre une là, bien sûr !


Ch…



Nous avons compris qu il ne faudra pas compter sur des correspondances pour voyager dans ce pays.

dimanche, juin 10, 2007

En chantant sous la douche

Aaah voyager, c’est souvent découvrir de nouveaux sons, de nouvelles musiques ... euh .... En fait, l’Amérique du Sud est résolument tournée vers les 80’s. A côté des airs traditionnels et des reprises de Hey Jude ou des tubes de Simon & Garfunkel à la flûte de pan, on entend beaucoup de Guns n’ Roses, Phil Collins, Bryan Adams, Rod Stewart, et aussi Europe (vous vous souvenez: It's the final countdown…, Waouw super!)! Ca nous rappelle nos jeunes années!


Pour les douches, la tendance est plutôt orientée vers le Claude François. En Bolivie, le système est typiquement composé d’une résistance sur laquelle passe l’eau, à travers un boîtier en plastique blanc. L’ensemble est alimenté par des fils électriques aux raccords apparents (voire des sucres si vous êtes chanceux). Franchement, ça peut avoir l’air dangereux. Il faut appuyer sur l’interrupteur situé à l’intérieur de la cabine de douche, ou pas loin pour les autres chanceux, et tourner le robinet une fois accordée la confiance aveugle à la boîte blanche.


En ce qui concerne la chaleur de l’eau, le système a au moins l’avantage de ne pas nous dépayser du Ca s’en va et ça revient… auquel nous avaient habitués les douches chiliennes et argentines. Parfois, le valeureux douchiste voit son courage gratifié d’une subtile odeur de plastique brûlé alors qu’une légère fumerole vient agrémenter la grisaille du plafond d’une tache noire. Anne a testé pour vous.

lundi, juin 04, 2007

Uyuni et environs

Uyuni a peu de choses passionnantes à offrir. Nous rejoignons Noé, sympathique Suisse rencontré à Cordoba. En ville depuis deux jours, nous le retrouvons occupé à lire le dictionnaire… Merci encore, Noé, de nous avoir attendus. A l’altitude d’Uyuni, le manque d’oxygène se fait sentir. Pour la personne non acclimatée, chaque escalier à gravir prend l’allure d’une montagne. Les recherches effectuées par Noé et son ami, Olivier, nous permettent d’embarquer dès le lendemain dans un 4x4 pour le salar (lac salé) proche de la ville.




Avec ses 12000 km² (pour comparaison, la Belgique fait 30000 km²), le salar d’Uyuni est la plus grande surface plate de sel au monde. Il s’agit du reste de l’ancien lac salé préhistorique Minchin, qui couvrait la plus grande partie du sud-ouest bolivien. Aujourd’hui asséché, il s’est transformé en une couche de sel plane de plusieurs mètres d’épaisseur, qui se recouvre d’eau à l’occasion des rares pluies.

Interdiction d'aller dans le Salar sans prendre ce genre de photo...





Le salar est une étape classique pour le touriste qui voyage en Bolivie, et à juste titre. Mais si l'étendue de sel, offrant des paysages déroutants, est exceptionnelle, nous avons trouvé ses alentours fabuleux. Pendant trois jours, notre guide Domingo nous emmènera à travers des paysages fantastiques. Nous arpentons les volcans Tunupa et consorts, des formations géologiques surprenantes et le désert de Lipez. Il est difficile de mettre des mots sur ces choses-là. On vous file les photos qui parlent d’elles mêmes, et pourtant encore tellement mal.







Geysers à 5000 mètres...



Quelle star!