lundi, mai 28, 2007

Passage de frontière : arrivée en Bolivie



Arrivée en Bolivie par le village désolant de La Quiaca.


Nous sentons déjà que nous sommes dans un pays différent. Les locaux, dont la physionomie changeait au fur et à mesure de notre approche du pays, se font décidément plus foncés de peau. De petites dames aux longues nattes et coiffées d’un chapeau boule vendent de l’artisanat.
Une fois n est pas coutume, nous nous offrons le grand luxe. Nous délaissons les bus rejoignant notre prochaine destination, Uyuni, pour nous y rendre en train. Anne, extenuée par les courtes nuits précédentes, insiste pour que nous prenions des tickets de première. Il est vrai que pour un trajet de 10 heures, le ticket ne coûte que cent bolivianos (l équivalent de 10 euros). Un petit luxe a l échelle de notre voyage, mais une fortune pour beaucoup de Boliviens.. Nous ne serons pas déçus. Un peu de confort fait beaucoup de bien au milieu des nombreux, longs et inconfortables trajets entrepris depuis notre départ.
Au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude pour rejoindre l’Altiplano, les paysages se font superbes. Et puis la nuit tombe.
Arrivés après minuit à Uyuni, nous nous trouvons une chambre glacée où nous nous réveillons le lendemain sous une tonne de couvertures qui écrasent nos sacs de couchage. Collants et autres vêtements chauds n’y font rien.. Ce n’est que le début de l’hiver en Bolivie, mais ça caille déjà. Nous sommes en altitude (3700 m). On a compris, la Bolivie, ça sera froid pour nous, du moins tant que nous resterons sur l’Altiplano.

jeudi, mai 24, 2007

Back to school

Après +/- huit mois de voyage, nous ne parlons toujours pas chinois ni hindi ni laotien ni …… il est temps de se mettre à quelque chose. On se jette donc dans l’espagnol !

Première leçon : l’espagnol c’est facile
Ruminar : ruminer
Rumor : rumeur
Rupestre : rupestre
Ruptura : rupture
Rural : rural
Rusia : Russie
Rùstico : rustique
Ruta : route
Rutina : routine

Avouez qu’on a déjà vu plus difficile…. Cette liste sort tout droit du dictionnaire… juste un ensemble de mots qui se suivent alphabétiquement !

Deuxième leçon : l’espagnol c’est pas facile

Bon, après courte réflexion, on s’aperçoit que tout n’est pas aussi simple qu’il y paraît !

Enfermo : malade
Embarazada : enceinte
Constipado : enrhumé
Salir : sortir
Subir : monter

La papa : la pomme de terre
El papà : le papa
El Papa : le Pape

La morcilla :le boudin
La morcilla : l’improvisation (théâtrale)

Hmmmm, il va donc falloir réfléchir à deux fois avant de dire n’importe quoi …..

Troisième leçon : l’espagnol c’est drôle

Pas mal d’objets prennent une consonance de machine infernale (limite film d’horreur… prête à vous sauter dessus à la sortie de la salle de cinéma) quand on les nomme en espagnol …
Les exemples pour bientôt .....

Cordoba, étant LA ville universitaire d'Argentine, c'est là que nous choisissons de prendre des cours d'espagnol pendant deux semaines. Pendant qu'Anne s'amuse avec des profs marrants, Oli travaille avec une prof, euh, plutôt trèèèès sérieuse ! Ceci dit nous sommes tous les deux très satisfaits de nos cours. Bien sûr, même si on vous explique jusqu'au subjonctif imparfait, ce n'est pas au bout de deux semaines que vous saurez l'utiliser .... soit !
Bien installés, après avoir tout de même changé d'hôtel deux fois, nous profitons des possibilités offertes par les grandes villes :
- Concert d'un groupe de Cordoba super populaire dans sa ville. Nous nous ruons sur le CD après les derniers applaudissements
- La bouffe : plaisir d'engouffrer d'énormes steacks argentins et de grignoter des empanadas à chaque petite faim (on en a même faits nous-mêmes)
- On essaie de sortir. Mais bon, à Cordoba, tout commence après minuit. On se heurte à une porte close quand on se rend au resto à 20 h, les gens font la file sur le trottoir quand nous en sortons vers 21-22 h et les cafés ne se remplissent qu'aux environs de minuit. Difficile de sortir quand on a cours le matin, et comme on a décidé d'être des élèves assidus…

Qu'il est agréable de rester longtemps dans la même ville, et surtout dans une auberge où l'on se sent comme à la maison. On rencontre également plus de gens.
Autre petit plaisir rare : écouter du Brassens grâce aux cds laissés par un Français dans l'auberge où nous logeons.

Contrastes étonnants : chaque soir,au milieu de la circulation se faufilent les cartoneros, collecteurs de cartons, qui parcourent la ville,souvent sur une charrette tirée par un cheval