mercredi, novembre 01, 2006

30 et 31 octobre : deux jours parmi d'autres

Tranche de vie :

TUUT TUUT TUUT
7h00, le réveil sonne.
Toute la chambrée se lève, c'est-à-dire Monsieur et Madame A & O, ambassadeurs du Tichouland et Monsieur David, ambassadeur de France et d'ailleurs en poste en Asie pour une année (pour le détail de sa mission filez sur beijingtobeirut.free.fr).

Debout , on termine de tout fourrer dans nos sacs respectifs et descend à la réception de l'hôtel faire le check out. Nous laissons nos gros sacs à la consigne et n'emportons que notre petit sac de tous les jours contenant sacs de couchage et victuailles tandis que David emporte toutes ses affaires, soit 8 kilos (admiration et respect, ça c'est voyager léger !).
Nous filons à la gare, peu en avance, pour y dégoter un bus devant nous mener au pied du Mont HUA SHAN que nous avons décidé de gravir.

Après avoir couru aux quatre coins de la gare pour chercher, en vain, notre bus, une filoute de rabatteuse nous attire vers son minibus menant à Hua Shan.

Le prix qu'elle nous annonce est plus élevé que celui qu'on nous avait indiqué à l'hôtel quand nous prenions nos renseignements ... Zut, ça sent déjà les soucis ... Il est 8h ... Notre bus, le seul de la journée, part à 8h ...!

Elle nous dit que son minibus partira à 8h00, une minute après elle annonce 8h30 et puis 9h00. On a compris, son minibus partira quand il sera plein ... Il n'y a encore personne à bord. Entre-temps, elle a aussi augmenté son tarif.

Bref. Pour nous c'en est assez. Alors que tous nos rapports avec les Chinois sont teintés d'une honnêteté agréable et reposante, cette filoute nous prend pour idiots.
Quitte à payer plus cher nous sommes prêts à prendre un taxi.
Forts de cette résolution nous nous éloignons donc et ... PAF ... Sous notre nez le bus que nous cherchions depuis le début ... aah... il démarre et part sans nous ... Il est +/- 8h10.

Comme un problème n'arrive jamais sans sa solution, il y a un autre bus, un vrai, plus confortable et au prix normal, qui partira à 9h00.

Arrivée au pied du Mont Hua Shan, achat de nos tickets (prix exorbitant par rapport au coût de la vie comme pour la plupart des musées et attractions touristiques en Chine) : nous trouvons le point de départ de la randonnée et c'est parti pour monter 1200 m en plus de 6 heures pour nous et +/- 5 heures pour David (pourtant plus chargé!) .

Le Mont Hua Shan et ses pics constituent l'une des montagnes sacrées du taoïsme.
Différents temples jalonnent le parcours mais également un tas de panneaux nous faisant améliorer notre "chinglish" ... soit la subtile influence de la langue chinoise sur les traductions anglaises. Il est clair que ces langues n'ont pas la même structure. Ainsi quand les "traductions" en anglais ne sont pas drôles, elles sont au moins poétiques voire incompréhensibles. Tout le parcours est aménagé : chemin et escaliers en pierre ou taillés dans la roche, chaînes métalliques pour se tenir aux endroits escarpés, ... Allez ça justifie un peu le prix du billet d'entrée.


Après un bon 3h 30 de marche nous arrivons crevés là où un téléphérique déverse les randonneurs moins courageux ou plus pressés.

Nous sommes au Pic Nord, et la vue récompense déjà pas mal nos efforts.
De là, encore une bonne heure et demi de marche épuisante pour rejoindre le Pic Est où nous passerons la nuit. Tous y retrouvons David et y rencontrons Bénédicte (France) et Michael (Canada). Une bonne tasse de thés et des nouilles instantanées plus tard nous nous écroulons tous dans notre dortoir non chauffé. Il est 20h30.
Le réveil sonnera à 6h30 : lever de soleil au programme pour tout le monde.


Il semble que ce matin là nous soyons tous plus en forme que le soleil. La petite déception est bien compensée par les splendides paysages que nous admirerons en rejoignant les Pic Sud (2160m) et Pic ouest avant la horde déferlant du téléphérique et les marchands de photos souvenirs équipés d'imprimantes...

Pic Sud, avant le vendeur de photos...


Ceci dit, une fois rejoint le sommet du téléphérique, nos jambes nous dictent de l'emprunter pour redescendre en 10 min. ce que nous avions peiné à gravir.
Arrivés en bas, nous prenons le bus avec David et Bénédicte pour rejoindre le village de Hua Shan et manger ensemble.
Nous les quittons finalement "à l'arrache" pour monter dans un autre bus partant directement vers Xi 'An où nous devons retourner récupérer nos sacs et prendre le train de nuit pour notre prochaine destination (Hangzhou, au Sud de Shanghai).
Arrivés à Xi'An nous avons encore 4 heures pour nous promener et manger un bout. Aah, manger en Chine : très souvent bon, toujours un rien compliqué pour commander et de plus en plus facile à manger avec des baguettes.

20h00, le train couchette quitte Xi'An , nous sommes à bord, tout va bien. Enfin, nous pensions en avoir pour 12h de trajet, on apprend que ce sera 23h.... aargh, on ne s'est toujours pas lavés depuis le mont Hua Shan.

Grâce aux quelques notions d'anglais d'un de nos compagnons de train, au guide de conversation et à une petite carte du monde, Oli parvient à converser un peu. On reçoit carte de visite et mandarines et constatons qu'au pays du ping-pong, Jean-Michel Sève n'est pas si connu que ça...
Le contact dans les trains chinois se révèle jusqu'ici toujours bien plus chaleureux que dans les trains russes... il faut bien dire que nous sommes un peu de curieux animaux ici. Nos gros sacs à dos font aussi partie du mystère qui semble nous envelopper...

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